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Si Nâama m’était contée Troisième parti |
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Vous n’en croirez pas vos yeux. Ce que l’on trouve là-bas est
unique, exceptionnel et insoupçonné. Jamais autant de richesses touristiques ne
se sont concentrées dans une seule wilaya de l’Algérie ; malheureusement,
personne n’a l’air de s’en rendre compte. Entre les défauts de communication et
l’absence d’une véritable offre touristique commercialisable, les potentialités
de Nâama s’ensevelissent peu à peu sous la poussière du temps. Pourtant, il
suffit d’un coup de plumeau pour dévoiler un potentiel culturel et financier brut
… à la portée de tous les opérateurs touristiques qui savent oser.
Lorsqu’on débarque pour la toute première fois
à Aïn Ouarka, deux éléments retiennent immédiatement notre attention : un
monument ; celui d’un mouflon des montagnes dressé au dessus d’un rocher et
levant la tête près de deux palmiers ; le deuxième, un décor fabuleux haut
en couleur, lié aux formations géologiques qui donnent au site une couleur
bleutée typique.
On apprend que cette zone humide est une
cuvette circonscrite par des montagnes abruptes culminant à 1672 mètres d’altitude
où s’étendent deux étangs aux eaux salées, claires et profondes provenant de
sources d’eaux thermales. C’est d'ailleurs dans ce cratère volcanique que ce
trouve la station thermale de Aïn Ouarka dans un paysage exceptionnel.
Notre visite de la station thermale sera courte. Et comme le dit le
dicton populaire « Jamais deux sans trois », nous partons à la
découverte du troisième site par la convention de RAMSAR de la wilaya ; un
site double dont la valeur dépasse largement la simple dimension « Zone
humide ». En effet, les Oasis de Moghrar et de Tiout dépendent chacune
d’un ou de plusieurs ksour.
Tiout,
un retour « aux sources »
Nous retournons vers Tiout ; pas pour admirer une peinture
rupestre qui retrace des milliers d’années d’histoire cette fois, mais pour
contempler une oasis hors paire au charme ensorcelant. M. Henine de
l’association « tadjmaât aghrem’akdim » accepte de nous faire le
guide encore une fois. Le temps d’une fin d’après-midi, nous contemplons, en sa
compagnie, la magie d’un coin de paradis dans le silence du désert … avec pour
seul bruit le ruissellement de l’eau et celui de nos pas sur le sable. Dès
lors, un sentiment étrange nous envahit … Nous sommes troublés, déroutés,
perdus dans nos pensées. Avait raison celui qui a dit que le Sud algérien …
nous fait perdre le Nord !
Notre guide nous propose ensuite de faire la visite du Ksar de
Tiout. Nous acceptons de le suivre sur la rive gauche de « Oued Tiout » pour
aboutir à l’un des plus beaux sites de la région. Là-bas, nous apprenons que le
ksar, habité par les « Ahlaf » venus de Tlemcen depuis le XIVe
siècle, a compté plusieurs personnalités parmi ses résidents. Notre guide site
notamment Si Cherif Sidi-Aissa qui donna son nom à Djebel Aissa et le parc
national du même nom et nous montre du doit la tombe où il est enterré, à l’entrée
du ksar.
Au fur et à
mesure que nous avançons dans les ruelles du Ksar, nous écoutons chaque pierre
de l’édifice raconter son histoire : celle de Sid’ Ahmed Benyoucef, le Saint
Soufi de Miliana, ville de l’Émir Abdelkader demandant aux « Ahlaf »
rencontrés en chemin de s’installer à Tiout ; celle de son descendant, Si Ben
Miloud El Kebir qui s’installe au Ksar à la fin du XVIIIe siècle, se
lie d’alliance, par le mariage, à la famille des « Ouled Sidi Aissa et y
vit le restant de sa vie ; et enfin celle des 77 manuscrits historiques,
découverts dans la mosquée antique du Kasr dont figurent l’ouvrage intitulé “La
croyance”, écrit en 1297 de l’hégire par l’imam Abou El Kacem Jounid, des
correspondances du chef de la résistance populaire du Sud-Ouest algérien, Cheikh
Bouamama et d’autres correspondances juridiques relatives à l’héritage et retrouvées
avec le sceau du tribunal.
Moghrar El Fougani,
le palais des saules
La nuit s'annonçant,
nous quittons le ksar de Tiout. Le Lendemain, nous allons à la visiter d'un autre
ksar dans la région de Sfissifa, situé à 30 km au sud-ouest de Aïn Sefra. Un
arbre règne en maître dans les lieux : le saule. Nous guide locale de
l’association « Tnent » de Sfissifa nous apprend que c’est de cet
arbre (en arabe Sefsaf) que la région tient son nom.
Le style
architectural du ksar diffère de celui de Tiout. Battît en pierre vers le milieu
du Xe siècle d’après notre guide nous révèle que ses habitants
appartiennent à une communauté berbère de l’atlas. « Ici, les ksouriens vivent
en communauté avec les nomades éleveurs de moutons » nous dit-il en montrant
un petit troupeau de chèvres. Il ajoute que des sites de gravures et de peintures
rupestres existent aussi dans la région, dont … certaines ne sont même pas
répertoriées.
Moghrar E’Tahtani,
la forteresse de Chikh Bouamama
Après le
déjeuner, nous rejoignons un autre ksar, celui de Moghrar E’Tahtani, situé dans
la plus grande palmeraie de la wilaya, à 45 km de Aïn Sefra. À première vue, le
ksar semble avoir plus au moins conservé son originalité d’autan. Notre guide,
Abdelkader Nayer, président d’une association touristique locale, nous fait
savoir que le ksar, plus connu par l’appellation de « Forteresse du Cheikh
Bouamama », fût bâti par cet important chef de la résistance algérienne contre
l’occupation française dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
D’ailleurs, une partie du ksar fût aménagée en musée dédié à ce vaillant guerrier.
C’est par ce musée que nous commençons notre visite du ksar.
Nous
pénétrons une petite porte au-dessus de laquelle est inscrit « zaouïa du
Cheikh Bouamama » pour aboutir à un agencement de salles où sont
entreposés divers objets liés à l’histoire du chef de la résistance et de la
région. On y découvre notamment des photos du tombeau du saint guerrier, des
armes traditionnelles, des fossiles qui datent de la préhistoire, des maquettes
du ksar, des photos, des pièces d’artisanats et des manuscrits anciens. Nous
montons ensuite à l’étage pour respirer de l’air frais … et sentir, au vu du
panorama qui surplombe la bâtisse, l’odeur du passé qui imprègne les murs du
ksar, mêlé aux effluves sucrés des palmiers dattes et à la poussière qui
s’échappe de la montagne.
Nous quittons
ensuite le musée et empruntons une des ruelles qui traversent le ksar puis
escaladons la petite montagne qui lui fait face jusqu’à la tour de guet juchée au
sommet. De tout en haut, le ksar et sa palmeraie se dévoilent dans toute leur
splendeur, baigné dans la douce lumière de l’après-midi. « Cette oasis
mesure plus de 4,5 kilomètres de long et de 200 à 500 mètres de largeur. Elle
est alimentée par deux sources d’eaux : la source de « Ahl el
Kalâa », dite « El Aïn El fouganiya » et la source basse
« El Aïn E’tahtaniya », nous apprend Abdelkader. Il ajoute que l’oasis
a aussi une valeur socioculturelle grâce aux foggaras, systèmes d’irrigation construits
en terre en pierres et en bois de palmier.
Le soleil
entamant son coucher, nous faisons une dernière virée dans l’une des 32
gravures rupestres de la région, située sur le versant de l’oued Moghrar … des
pierres muettes qui s’expriment mieux que le meilleur des paléontologues. Nous
contemplons chacune d’elle en silence, aux lueurs du crépuscule vespéral… Comme
toutes les destinations algériennes, Nâama a réussi à nous ensorceler … et à travers
ce coup de plumeau opéré grâce à sa magie, révéler (peut-être) ses atouts … à tous
les opérateurs touristiques qui savent oser.
Fin
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