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Lorsque essor du tourisme n'est pas forcement une confortable literie ! |
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Le tourisme est-il sur la bonne trajectoire pour jouer le rôle de substitut aux Hydrocarbures ? On ne perd rien à l’espérer.
D’autant que ce ne sont pas les infrastructures qui manquent pour nous conforter dans notre espoir, et ce, même si elles viennent à indiquer un déficit en hébergement, la parade est vite trouvée par les pouvoirs publics, en dépit des contraintes foncières et bureaucratiques prévalant, pour y remédier. D’ici à quelques années, et au vu de la cadence qui y est imprimée, même si on n’atteindra pas les 500 000 lits à moyen terme (dixit Amar Ghoul), il n’est pas à écarter qu’au moins le quart sera atteint. Mais restons, quand même, optimiste ! Des chiffres plaident pour cela : 237 milliards de dinars, pour arriver à un résultat de 7 millions de nuitées par an, sur une capacité d’accueil de 200 000 lits, constituent le montant réservé à cet effet. Tel est l’objectif recherché derrière la validation de 1560 projets. Déjà, à Alger, il est prévu de rehausser la capacité hôtelière, actuellement de 19 000 lits, à 44 000 lits par la réception de 25 000 nouveaux. Mais, pour l’heure, le secteur accuse un déficit de 26% sur les entrées et n’influe qu’à hauteur de 15% sur le PIB, «prouesses» réalisées par l’apport de 1136 établissements hôteliers de différentes catégories, dotés d’une capacité de 96 500 lits.
Bien sur, le volume des investissements dans le tourisme ne doit pas être, du moins à ce jour, un indicateur pour jauger de l’essor annoncé, car demeurant subordonné à d’autres facteurs, telle la culture touristique, la formation et, d’une manière générale, une politique réfléchie et concertée des décideurs. Les prestations ne sont pas en reste. Mais lorsqu’on sait que la standardisation en la matière ne dépasse pas le quart des normes internationales, on est en droit de prédire le pire. C’est dire qu’en tourisme, le sentiment entre optimisme et pessimisme reste partagé !
Tourisme d’affaires quand tu nous tiens !
Outre cela, le fait de se gargariser du nombre d’hôtels réalisés, de lits mis en place et de baigneurs ayant été « vus » par les éléments de la Protection civile (ce dernier facteur est à prendre avec des pincettes du fait de la manière erronée et non-scientifique avec laquelle il a été comptabilisé), est vite compromis par un détail : le tarif appliqué des nuitées. Celui-ci n’est pas à la portée des bourses moyennes, consacrées celles-ci, précarité oblige, à l’endettement liée au besoin d’habitation et, à moindre degré, au crédit véhicule, qu’à la réservation hôtelière ou au rafraichissement dans les chambres haut de gamme ou même ceux dont l’hospitalité est garanti par les….cafards ! C’est dire que l’ampleur des investissements est vite battue en brèche par une facture que ne peut honorer que les entreprises solidement bâties et les particuliers de la classe huppée. On l’a à maintes fois répété sur ces colonnes, et les experts y adhéreront à coup sur, que le tourisme en Algérie est un tourisme d’affaires, accentué par la prolifération des projets de coopération avec les étrangers, dans le cadre d’investissements régis par la règle du 51/49. D’un autre coté, il ne faut pas trop en vouloir aux propriétaires des établissements hôteliers -et ce qui suit n’est nullement un plaidoyer en leur faveur-, eux qui ne font le plein des réservations que durant les trois mois de l’été, rétréci en deux et à 1 mois et demi, Ramadhan oblige, ces dernières années. Autrement dit, ils tablent sur le maximum de recettes durant la halte estivale, les neuf autres mois du calendrier étant plutôt propices à l’hibernation chez soi. Evénementiel faisant défaut, quoique plus offensif dans la Capitale et ses environs (Tizi-Ouzou, Blida et Béjaia), que talonnent, depuis quelques temps années, Annaba et Constantine, mais surtout Sétif, Bordj Bou Arreridj et Batna, les neuf mois précités sont une aubaine, dans d’autres pays, notamment les voisins Maghrébins, pour l’organisation de manifestations s’inscrivant dans la perspective du développement du pays. Hôteliers, tours opérateurs, organisateurs, opérateurs économiques, hommes politiques, décideurs, tout le monde y trouve son compte. C’est ce qu’on appelle la mise en synergie des efforts.
Les camps de vacances : l’alternative
En attendant que le projet des camps de vacances, seule alternative pour que le tourisme de masse ait ses lettres de noblesse, et qui demeure embryonnaire au sein de quelques wilayas qui ont pu dénicher une assiette foncière pour les contenir, le secteur semble consacré par une image d’Epinal : l’Algérien est ce plagiste de luxe qui fixe le week-end comme perspective pour se bronzer ou, pour celui dont les rayons ultraviolets sont aggravateurs de sensibilités dermatologiques, se mettre sous le parasol. L’Algérien est ce citoyen qui trimballe femme, enfants et bagages pour une place au Soleil. L’Algérien est ce féru de transport en commun, véhicule personnel faisant défaut, en quête d’un espace sablonneux pour l’occuper de déchets, faisant vite oublier la campagne de nettoiement initiée précédemment par les services communaux et/ou les entreprises, publiques et privées, chargées d’hygiène, et les Associations écologiques.
Et, pour les plus au moins nantis, la Tunisie, qui, même en perte de vitesse du fait terroriste, reste une destination de choix. Donc, les camps de vacances dont les demandes de réalisation sont assez importants au niveau du Calpiref, demeurent une aubaine pour donner occasion à des millions de familles de gouter aux délices des séjours balnéaires et autres, et ce, à partir de 2017, date de lancement de projets y afférents.
Les APC : un moteur indispensable pour le tourisme
Le tourisme aussi reste, à notre humble avis, ce secteur où le rôle des collectivités locales demeure indispensable et vivifiant. Les Assemblées populaires communales sont tenues de mettre en valeur leurs spécificités, via des plans de développement mais aussi des activités culturelles et artisanales, que devait soutenir une communication offensive et impactant la vie en communauté. Car, hormis l’implication dans les bruyantes démarches artistiques, pour un tant soit peu « déranger » la quiétude des flâneurs nocturnes sur le littoral, on ne connait aux maries nul décaissement dans le but de redynamiser le tourisme, notamment à travers le fameux Comité communal des fêtes. Les soirées dansantes et chantantes, copier-coller de festivals budgétivores, ont perdu de leur aura à force de leur inénarrable niveau des chansons présentées au public et la manière scandaleuse avec lesquelles elles se sont déroulées. Pourtant, des APC aisées ont toute une vice-présidence chargée du tourisme, de la culture et des affaires sportives. Secret de polichinelle, cette dernière consentit l’essentiel de ses efforts sur la promotion de celles-ci, en favorisant l’éclosion des clubs phares qui, à l’issue de la saison footballistique, ne font pas souvent le bonheur de leurs supporteurs. C’est au niveau des communes que quelques formes du tourisme peuvent atteindre les cimes, notamment le thermalisme, le tourisme domestique, le tourisme culturel et cultuel.
Dans un monde ou, en moyenne, le quart des réservations d’hôtels, de séjour et aériennes se font par Smartphone, il est encore tôt de dire qu’on a gagné la bataille pour créer une industrie touristique pouvant rivaliser avec seulement nos voisins du Maghreb.
Mais, il ne faut pas insulter l’avenir. Terguini Abdelhamid directeur de l’aménagement touristique au ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, nous le recommande implicitement. C’était lors de l’ouverture des 8ejournées internationales, marketing touristique, qui se sont déroulées, les 5 et 6 octobre, à Hilton (Alger), et ce, en dévoilant les cinq axes futurs. Et qui sont : un plan d’action dédiée à la destination Algérie, un plan pour la Qualité du tourisme, et un plan de financement en phase avec la conjoncture actuelle. A ceux-là s’ajoutent le développement de l’investissement et la promotion du Partenariat Public/Privé. Tout un programme.
Ramram Anes |
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