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Abdelhak Lamiri, expert et consultant international en économie à Tourisme Magazine "Le foncier touristique recèle une problématique particulière? |
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Dans cet entretien, l’expert en économie, MLamiri, réagit au sujet qui domine l’actualité du secteur du tourisme, celui du foncier. Pour lui, le foncier touristique recèle une problématique particulière. Il est très prisé non seulement par les investisseurs mais aussi par les citoyens riches qui veulent s'offrir des résidences secondaires et autres. Il estime qu’il faut trouver des solutions adéquates à ce problème qui consiste à doter les acteurs de ce dossier des mécanismes qui améliore les modes de choix des bénéficiaires, considérant que c'est une opération très technique mais qui est à la portée des nos experts.
Tourisme Magazine : Le problème du foncier dans le secteur du tourisme fait couler ces derniers jours beaucoup d'encre. Les professionnels du secteur se réjouissent même de la prise en charge de ce phénomène par les responsables du secteur malgré qu’elle soit, selon certains, tardive. D'abord comment vous voyez cette problématique?
M. Lamiri : Le foncier touristique recèle une problématique particulière. Il est très prisé non seulement par les investisseurs mais aussi par les citoyens riches qui veulent s'offrir des résidences secondaires et autres. La problématique est économique et managériale. Lorsqu'on distribue un produit par des mécanismes autres qu'un juste prix (prix du marché) il faut alors une administration superbement managée pour arriver à le faire avec un minimum de problèmes. Nous n'avons encore le système managérial qu'il faut (ce que l'on appelle le NPA) pour le faire. Alors les problèmes sont inévitables.
Il faut reconnaitre qu’il y a très peu de foncier maintenant, surtout à la disposition des investisseurs. Il y a aussi peu de terrains viabilisés disponibles. Il faut reconnaître aussi que la question de la dégradation des zones industrielles est vieille. On en parle depuis des décennies. À chaque fois un nouvel exécutif propose une nouvelle approche qui ne trouve pas d’échos sur le terrain. J’ai bien peur qu’on refasse la même chose. J’espère qu’on sera plus vigilants pour mettre en place des mécanismes plus efficaces.
Tourisme Magazine : On parle également de dilapidation de foncier touristique et une enquête sera ouverte sur les zones d’expansion touristique dans les 14 villes côtières selon le ministre du Tourisme. quel commentaire faites-vous dans ce sens?
M. Lamiri : Le premier responsable reconnait les immenses problèmes dans ce domaine. C'est inévitable. On évacue le marché et les administrations ne sont pas au top niveau managérial. Les problèmes ne peuvent que surgir. Le Ministre fait les constats mais j'espère que les experts du secteur prendront les décisions qu'il faut.
Il ne faut pas nier que le problème du foncier en général persiste parce qu’on n’a pas essayé les solutions innovantes: nouvelles villes au niveau des Hauts-Plateaux; on n’a pas exploité l’autoroute Est-Ouest pour créer tout autour des zones industrielles et surtout on n’a pas permis aux entreprises privées de créer, avec un cahier des charges précis, des zones industrielles à gérer et des espaces à louer. On a toujours tendance à croire que l’administration, à elle seule, peut régler les problèmes.
Tourisme Magazine : On ne cesse pourtant d’évoquer des solutions ici et là pour régler le problème du foncier en général et de celui du tourisme en particulier. Certes les lois et réglementations existent mais selon certains experts, leur application fait défaut. Quelles solutions peuvent adopter les autorités locales pour faire face à ce genre de problème?
M. Lamiri : La solution consiste à doter les acteurs de ce dossier des mécanismes qui améliore les modes de choix des bénéficiaires. C'est une opération très technique mais qui est à la portée de nos experts. En second lieu, introduire tous les mécanismes de transparence qui empêche les dérives : par exemple faire participer la presse, les citoyens et les associations lors des délibérations d'attribution. On a plusieurs leviers qui n'ont pas été utilisé pour améliorer le mode décisionnel. Le problème demeure comment y remédier aux dysfonctionnements passés. C'est un lourd dossier qui nécessite une vigoureuse reprise en main par l'état.
Tourisme Magazine : Le manque du foncier touche presque toutes les activités économiques freinant ainsi les investissements. Comment parer à une telle situation?
M. Lamiri : Le manque de foncier est une question récurrente. Beaucoup de bonnes propositions ont été émises par les experts et les associations patronales. Certaines ont vu le jour mais la plupart sont encore à l'étude. Par exemple, la conquête des espaces inutilisés (au bord de l'autoroute, dans les hauts plateaux et le sud). La création d'entreprises privées dans ce domaine. Les sociétés de démolition de vielles structures pour les récupérer etc. Il y a beaucoup de pistes sérieuses pour résoudre ce problème qui ne devrait pas exister dans le dixième plus grand pays au monde et plus grand pays d'Afrique.
Entretien réalisé par Fatiha Aïd. |
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