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Bir Benosmane GUELMA |
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Un lac souterrain à découvrir (2 PAGES)
La commune de Hammam Debagh, dans la wilaya de Guelma, est connue pour abriter un des sites thermaux les plus connus et les plus fréquentés du pays. Hammam Meskhoutine, où beauté et légende sont étroitement mêlées, s’y trouve, en effet. Sauf que cette présence n’est pas sans retombées sur les autres sites naturels à valeur touristique avérée de la région. Et ce, dans le sens où les célèbres thermes les font carrément passer au second plan. Quand ils ne vont pas jusqu’à faire oublier leur existence. Une situation d’autant plus pénalisante que, de l’avis de tous ceux qui les ont visités, lesdits sites pourraient, bien exploités et leur image intelligemment mise en exergue, devenir des pôles touristiques par excellence de la région. Des pôles qui viendraient s’ajouter à ceux existants à la réputation bien établie. Avec tout ce que cela suppose, pour cette dernière, de gains financiers et de création d’emplois. Et pour les sites ainsi valorisés, de place autrement plus importante que celle, relativement modeste, qu’ils occupent présentement dans sa carte touristique. Une revalorisation (de leurs image et statut) qui leur permettra, à coup sûr, de s’en faire une dans celle plus vaste du pays. Rares sont, en effet, les Algériens, en dehors de la wilaya de Guelma dont relève administrativement la commune précitée, qui savent que non loin - il en est distant de seulement 4km - du célèbre Hammam Meskhoutine, existe un….lac souterrain. Qui n’en finit pas de livrer ses secrets. Formé, selon toutes les données historiques et scientifiques disponibles, en 1878, à la suite d’un important affaissement de terrain qui a donné naissance à une série de cavités souterraines de tailles appréciables que des eaux souterraines mais également pluviales, ces dernières, par infiltration, ont fini, au fil des ans, par remplir, il reste, en effet, largement sous-exploré (scientifiquement) et sous-exploité (économiquement). La sous-exploitation du site est révélée, on ne peut mieux, par l’absence d’aménagement et de son entrée et de la grande cavité à laquelle celle-ci donne accès. Difficilement repérable par les visiteurs, tant elle est étroite, la première, se réduit en matière d’aménagement, présentement, à un escalier assez raide, taillé à même la roche par des mains généreuses mais nullement expertes. Rendu dangereusement glissant, pour les visiteurs, par l’humidité ambiante, celui-ci permet d’atteindre le plan d’eau situé 5 m en contrebas. Alors que la seconde, en forme de 8 et d’une superficie d’un peu plus de 2500 m², est constamment plongée dans l’obscurité : aucun équipement pour son éclairage n’ayant été, jusqu’à présent, installé. Ce qui, couplé à l’absence d’aménagement en son intérieur pour le déplacement des visiteurs, rend sa visite difficile ; pour ne pas dire dangereuse ; surtout que la profondeur des eaux varie entre 14 et 16 m. Et ce, sans parler de l’absence, en son extérieur, de toute commodité – tels des parkings, des toilettes publiques et des sites de restauration et, pourquoi pas ?, d’hébergement – dont l’installation rendra, à coup sûr, plus agréable le passage en ces lieux des nombreux visiteurs : habitants et familles des environs et d’ailleurs, scientifiques ou tout simplement des curieux de passage, qu’ils reçoivent.
Quant à sa sous-exploration, elle est révélée par tous les mystères qui continuent à l’entourer. Et se traduit par l’existence de nombreuses croyances populaires, aussi farfelues les unes que les autres, portant, pour certaines, sur l’existence en ses profondeurs de créatures légendaires et, pour d’autres, sur ses extraordinaires dimensions. Beaucoup d’habitants des lieux continuent de croire, en effet, que Bir Benosmane – dont l’appellation est tirée selon différentes sources du nom de la famille, d’origine turque, à laquelle appartenaient les terres sur lesquelles il se trouve - s’étend jusqu’au littoral méditerranéen. Quand on sait que ce dernier est distant de là de quelque 50 km, on ne mesure que mieux le caractère farfelu d’une telle croyance. De là , l’importance et l’urgence d’une exploration poussée de ce lac souterrain. Qui, en établissant scientifiquement et, par conséquent, clairement toutes ses caractéristiques physiques, mettrait définitivement fin à toutes les croyances irrationnelles qui l’entourent. Un pas important a été réalisé dans cette direction par la toute dernière exploration qui en a été faite. Remontant à l’année 2011, celle-ci lancée à l’initiative d’Hippone Sub, un club de plongée sous-marine de la ville d’Annaba, créé en 2002, qui active également dans le domaine de la protection des milieux marin et aquatique, a vu la participation, aux côtés de plongeurs algériens, de deux grands noms de la plongée sous-marine mondiale : le français Pascal Bernabé, alors, champion du monde en scaphandre autonome avec une descente à -330 m et, dans le même temps, spécialiste de la plongée souterraine et de la détection des épaves, et le tunisien Salim Baccar, un photographe sous-marin professionnel. Elle a permis, pour la première fois, d’atteindre le fond du lac et d’aller au-delà de ce qu’avaient découvert et pressenti les éléments de l’exploration précédente Celle menée, durant le printemps de l’année 1998, par Mohamed Hanafi, un moudjahid de la ville de Guelma, et ses six enfants, comme lui, tous des férus de plongée sous-marine. Première « fouille » postindépendance : selon des sources concordantes, Bir Benosmane a fait l’objet, durant la période coloniale, d’au moins deux explorations du genre - une première, en 1889, menée par un certain Rouyer ; et une seconde, en 1953, effectuée par un dénommé Ververs -, l’exploration des Hanafi avait mis à jour l’existence d’une autre galerie ; à laquelle ses membres avaient pu accéder par un boyau situé à quelques mètres de la surface. Sauf que leurs moyens rudimentaires ne leur avaient pas permis d’aller plus en avant de ce qu’ils avaient réalisé. Une avancée que les membres l’exploration de 2011 ont pu, eux, effectuée. Et qui a consisté, dans les premières heures de celle-ci, en la découverte, au fond du lac, d’une barque de 4 m de long et de 1,5 m de large portant, sur un côté de sa proue, l’inscription « Georgette Réni », et sur l’autre, « Bône » ; que nombre de sources font remonter à l’exploration Ververs de 1953. Et dans les jours qui ont suivi, par la découverte de deux nouvelles excavations : d’une longueur de 120 m et de quelque 40 m de large, pour la première ; et d’une longueur de 80 m et d’une largeur légèrement moindre, pour la seconde, auxquelles ils ont accédé par des ouvertures se trouvant quelques mètres sous l’eau. Des découvertes qui ont permis, selon tous les observateurs qui ont suivi cette exploration, de tracer d’une manière plus précise – mais non définitive puisque certains spécialistes n’écartent pas la possibilité d’une existence, d’au moins, une autre excavation - les contours de cette merveille de la nature. Qui, de ce fait, n’en devient que plus attrayante. Un attrait qui ne demande qu’à être utilisé efficacement par les parties concernées pour faire de Bir Benosmane une destination touristique de premier plan ; non pas, seulement, d’envergure régionale mais, également, d’envergure nationale. Et même au-delà …
Mourad Bendris
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