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Prochaines saisons touristiques compromises |
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Le « COVID-19 » aura-t-il le dernier mot ?
L’heure est grave. La menace de la pandémie du Coronavirus (COVID-19), dans son aspect sanitaire, économique et social est désormais une réalité en Algérie avec laquelle il faut composer. Aussi, si elle frappe de plein fouet l’ensemble des secteurs économiques de nombreuses régions dans le monde, force est de constater que notre pays n’est malheureusement pas épargné comme en témoigne la chute drastique du prix de l’or noir qui a atteint d’ailleurs un seuil très préoccupant puisque tout se conjugue avec le cours du pétrole.
Du coup, tout le monde subit tant bien que mal les retombées très fâcheuses de cette crise, notamment dans l’industrie touristique qui n’échappe pas aux conséquences sur ce secteur déjà mis à mal. Le renforcement des mesures prises par le gouvernement qui a déconseillé aux Algériens de se déplacer qu’en cas de nécessité absolue demeure des actions qui sont toujours d’actualité. Cependant, s’il a y péril en la demeure à cause de la propagation du corona ,les difficultés sont tellement violentes que l’ensemble des maillons de la chaine de l’industrie touristique sont sérieusement impactés, allant de l’hôtellerie à l’activité des agences de voyages en passant par les transports(terrestre, aérien et maritime ) jusqu’aux fonctions indirectes et autres commerces et services qui contribuent d’une manière ou une autre au bon fonctionnement des services en question. Du reste, on assiste ces derniers temps à une avalanche de prises de décisions de la part des voyageurs à l’exemple des annulations de séjours touristiques, chute, des réservations d’hôtels. Les avions sont le plus souvent cloués au sol ainsi que les suspensions de lignes, et j’en passe. Les tours opérateurs restent impuissants et font les frais de cette situation pour le moins inédite pour les acteurs du tourisme algérien. Sans trop verser dans la sinistrose, quand bien même il y a de quoi s’alarmer, il faut garder l’espoir que la situation se redresse avec l’approche de la saison des grandes vacances qui sont habituellement le théâtre de chassés croisés des touristes.
Peut-on envisager sereinement de partir vacances ?
C’est la question pertinente qui taraude déjà les esprits des amateurs de voyages à mesure que la saison estivale pointe du nez. Nonobstant que les autorités sanitaires algériennes ont recommandé aux algériens de différer leurs voyages à l’étranger de peur d’être contaminé par le virus, toute porte à croire que tous les projets de vacances sont d’ores et déjà chamboulés. En effet, afin de réduire le risque d’importation et d’extension de cette épidémie mondiale, le ministère « conseille aux citoyens algériens devant se rendre dans les pays où l’épidémie est active, de différer leur voyage ».Idem en ce qui concerne les ressortissants algériens voulant se rendre au pays, le ministère recommande « aux ressortissants algériens établis dans les pays où l’épidémie est active d’ajourner également leur visite familiale sauf en cas de nécessité absolue ».
De toute évidence, plusieurs pays dit touristiques ont pris la décision de limiter au maximum les arrivants de toute provenance du monde à l’image de la Tunisie qui a imposé le confinement à domicile pendant 14 jours obligatoire pour tous les arrivants dans sur son territoire. Le directeur général des soins de santé de base au ministère de la santé, Chokri Hamouda, a souligné à cet effet, que le confinement à domicile pendant les 14 jours d’incubation est obligatoire pour tous les arrivants en Tunisie de tous les pays du monde sans aucune exception et ce, pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus (COVID 19).Une mesure très stricte qui va certainement décourager bon nombre de touristes algériens qui fréquentent habituellement les stations balnéaires de nos voisins de l’est. Dans le domaine du tourisme religieux la décision prise par le Royaume de l’Arabie Saoudite de suspendre sine die les entrées pour les musulmans devant accomplir les rituels de la Omra à la Mecque et effectuer des visites à Médine, la ville du Prophète Mohamed (QSSL) ,en raison de la pandémie du Coronavirus, est un coup très dur du point de vue économique pour les agences de voyage. Ainsi, c’est ?la part du lion? du chiffre d’affaires des agences spécialisées dans ce genre de voyages qui est perdue à cause du virus. L’autre grand souci des gérants de ces agences sera encore plus palpable lorsque viendra la période du Ramadhan, où la demande des Algériens pour la Omra est très importante. Le Ramadhan est la période la plus prisée par les algériens pour la Omra même si les prix augmentent. Ce qui nous pousse à se demander si le prochain pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, qui va regrouper quelques 41.300 algériens au titre de la saison du Hadj 2020, ne sera pas compromis à son tour. Une autre frustration pour les futurs pèlerins.
De son côté, la Compagnie nationale Air Algérie a annoncé la mise en place des dispositions particulières au profit des voyageurs impactés par les décisions d’annulations, de réduction et de suspension de certains vols internationaux prises à titre préventif suite à la propagation du coronavirus, a indiqué un communiqué de la compagnie. Applicables à partir du 13 mars 2020, ces dispositions particulières concernent la clientèle de la compagnie nationale affectée par les décisions d’annulations, de réduction et de suspension de certains vols internationaux, a ajouté la même source. Ainsi, les voyageurs qui souhaitent procéder à des changements de réservation et de reports de leurs vols pourront y accéder sans paiement de frais quel que soit la classe choisie (sous réserve de respect cabine), a précisé la compagnie nationale. Air Algérie propose également la possibilité à ses passagers de se faire rembourser sous forme d’avoir (EMD) pour un voyage ultérieur devant être effectué avant le 31 décembre 2020. En dernier recours, les passagers peuvent demander le remboursement selon le même mode de payement, a fait savoir le communiqué de la compagnie nationale. Il faut souligner dans ce cadre qu’Air Algérie est en train d’ajuster son programme de vols au fur et à mesure des nouveaux développements de la situation de la pandémie du corona à travers le monde.
Rabah Karali
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