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interview Mme AICHA TAGABOU :MINISTRE DELEGUEE CHARGEE DE L |
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Le secteur de
l’artisanat connait des progrès indéniables. Les efforts conjugués des pouvoirs
publics, des organismes en charge de cette activité, des chambres des métiers,
des artisans eux-mêmes. Dépositaire de traditions et d’un patrimoine plusieurs
fois séculaire, il n’a eu de cesse,
cependant, d’évoluer et de s’adapter aux exigences de l’art moderne. Madame Aïcha Tagabou, Ministre déléguée
chargée de l’artisanat a bien voulu évoquer
pour « Tourisme magazine » cette marche constante et
irrésistible de l’artisanat.
TOURISME
MAGAZINE : Le dernier Salon international de l’Artisanat traditionnel a
fermé ses portes dernièrement et dont la préparation nous a semblé beaucoup
vous tenir à cœur. Quel bilan en faites vous ?
AICHA TAGABOU : Plus de 420 participants ont pris
part à la 21e édition du salon international de l'artisanat.
Cette édition du salon organisée sous le parrainage de son Excellence le
Président de la République Monsieur Abdelazize BOUTEFLIKA, sous le thème « L’Artisanat au cœur
de l’économie », nous a permis de mettre en exergue le rôle
de ce secteur dans la stratégie de développement du pays. C’était un espace
important pour faire la promotion du produit artisanal algérien et une occasion
pour un échange d'expériences entre artisans.
Le salon était
une nouvelle occasion pour dire que le secteur de l’artisanat
traditionnel est devenu un atout indéniable, reposant sur une économie de
proximité, assurant des emplois et créant de la richesse dans les différentes
régions d’Algérie qu’elles soient rurales ou urbaines. Avec un chiffre d’affaire de plus de 210 millions de DA dont un taux de vente estimé à plus de 70%; Ce salon a connu plus de 70.000
visiteurs.
Globalement,
ce salon nous a permis aussi de faire connaître l’amélioration sensible
de la qualité des produits de l’artisanat due sensiblement aux programmes de
formation, initiés par le secteur au profit des artisans notamment dans
le domaine du design et de conforter leurs qualification techniques s en vue de
mettre sur le marché des produits compétitifs.
Il
s’agit en outre d’encourager et de motiver les artisans algériens pour fournir
plus d’efforts dans le domaine de la création et de l’innovation pour rendre le
produit d’artisanat algérien plus compétitif par rapport à la concurrence
étrangère.
TOURISME
MAGAZINE : On considère souvent que l’artisanat dépend en grande part de
l’activité touristique. Quel est votre avis sur la question ?
AICHA TAGABOU : On ne peut nier
les relations étroites entre l’artisanat et le tourisme. En tant qu’activité dont les dimensions sont
économiques, sociales et culturelles, le tourisme a des répercussions
significatives sur le secteur de l’artisanat. Il peut contribuer
considérablement à l’amélioration de la commercialisation des produits de
l’artisanat.
Nonobstant, nous
travaillons depuis des années à donner à l’artisanat une sorte d'autonomie dans
son développement. C’est grâce a la politique de
soutien sous toutes ses formes menée par les pouvoirs publics durant les deux
dernières décennies, orientée particulièrement vers la promotion, la
commercialisation et la formation notamment au profit de la corporation des
artisans que l’artisanat traditionnel, alliant ce mélange de tradition,
d’excellence et d’innovation, s’est imposé en tant que secteur économique sur
qui on doit compter aujourd’hui. C’est un ensemble prometteur de savoir faire
et un patrimoine qu’il faut encore valoriser, protéger et transmettre.
TOURISME
MAGAZINE : Lors du Salon régional de l’artisanat qui s’est tenu à
Constantine, il a été évoqué par certains artisans du manque de matières
premières et, quand elles sont disponibles, de leur cherté ? Que
pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
AICHA TAGABOU : Les
expositions que le secteur de l’artisanat organise n’ont pas uniquement comme
objectif de promouvoir la commercialisation des produits de l’artisanat, ils
sont une occasion pour se rapprocher des artisans et connaître leurs
préoccupations. La résolution de la problématique de la matière première est
notre cheval de bataille. Notre département est en lien avec l’Agence nationale
de la distribution de l’or (AGENOR) pour approvisionner les artisans en matière
première. Il est possible de créer des espaces auprès des Chambres d’artisanat
pour obtenir la matière première (or fin et argent)». Les artisans spécialistes du
corail seront approvisionnés par AGENOR
une fois les textes d’applications finalisés. Pour la laine, nous avons mis les
moyens nécessaire pour une bonne exploitation de la centrale d’achat mise à la
disposition de la chambre de Tiaret, et à Messad-djelfa nous sommes sur point
de lancer une unité de lavage de laine.
Depuis
deux années, nous essayons de garantir la production de la patte blanche locale
pour éviter son importation de l'étranger. Nous nous appuyons sur des
compétences nationales pour assister les artisans à maitriser le processus de
fabrication. Les mêmes efforts sont réservés pour le traitement des cuirs
provenant des régions du sud notamment de Tamanrasset. Davantage
d’efforts seront déployés en direction des artisans pour leur rendre disponible
la matière première nécessaire à l’exercice de leur activité.
TOURISME
MAGAZINE : Pendant les quelques dernières années qui viennent de passer,
l’artisanat a connu un réel développement autant dans sa promotion, la commercialisation des produits,
que de la valorisation des métiers. Quel est le secret de cet essor de
l’artisanat ?
AICHA TAGABOU : Le
premier secret est de ne pas considérer le secteur de l’artisanat comme un
complément pour les autres secteurs économiques, mais un secteur stratégique
qui a son rôle dans le développement de l’économie nationale. Le deuxième
pilier est qu’une stratégie nationale a été mise en place pour promouvoir le
secteur de l’artisanat, car, il constitue un vecteur économique.
Cette
stratégie nationale a pour objectif d’offrir des formations pour les artisans
et les encadrer dans le domaine de la création de leurs entreprises et
l’amélioration de la qualité de leurs produits. Par ailleurs, une Sous
Direction Chargée du Développement de
l'Entrepreneuriat et de l’Innovation, a été créée en 2016 au sein de notre
Ministère.
Notre
objectif est d’améliorer toujours la qualité du produit afin que l’artisan
développe ses capacités économiques et puisse faire face à la concurrence des
produits étrangers. La prise en charges réelles des préoccupations des
artisans, notamment celui de la commercialisation, est un facteur de réussite.
S’agissant du problème de commercialisation des produits que rencontre
plusieurs artisans dans le pays, nous signalons que des ateliers sont mis à la
disposition des artisans au niveau des structures relevant du secteur de
l’artisanat, en plus des locaux à usage professionnel réalisés dans le cadre du
programme du président de la République, outre des programmes de promotion
organisés par le ministère de tutelle ainsi que la participation aux foires à
l’étranger pour permettre aux artisans
d’exposer et de vendre leurs produits.
TOURISME
MAGAZINE : Quelles sont les actions à poursuivre ou à initier et quels
sont les principaux obstacles à surmonter
pour un plus grand essor de l’artisanat ?
AICHA TAGABOU : La
formation est la pierre angulaire dans la promotion de l’artisanat
traditionnel. Nous allons mettre l’accent sur la
nécessité de renforcer les opportunités de formation dans ce domaine à travers
une coordination plus étroite entre le secteur de l’artisanat et celui de la
formation professionnelle. Cette coordination permettra de dégager des offres d’apprentissage plus
importantes pour les jeunes.
Nous appelons les professionnels à
promouvoir l’émergence et le développement des coopératives de l’artisanat dans
toute sa diversité.
Les coopératives constituent un instrument de développement durable aux niveaux
économique et social qui permet aux artisans d’améliorer leur niveau de vie et
d’accéder aux marchés pour la commercialisation de leurs produits et de
les encourager à développer davantage leur créativité et leur savoir-faire.
Le
secteur de l’artisanat procure de l’emploi et des revenus à une frange
importante de la population locale particulièrement la gent féminine. Ci pour
cette raison la que nous n’avant pas cesser d’insister sur l’importance de
faire bénéficier les femmes au foyer d’une formation continue adaptée à leurs
besoins en matière d’artisanat. Il faut
encourager la femme au foyer à contribuer au développement de l’artisanat.
La
labellisation est un chemin obligatoire si l’artisanat veut s’insérer dans le
rang des secteurs à valeur ajoutée et créateurs de richesse, mais aussi
pourvoyeurs de produits exportables, Une rencontre international propriété
intellectuelle qui a eu lieu à Alger en décembre 2016. Et prochainement,
nous procéderons à l'ouverture d'un atelier consacré à
l'attribution des labels pour les produits artisanaux. Ce mécanisme de
labellisation permettra de protéger la production nationale sur les marchés
extérieurs, de préserver la propriété intellectuelle nationale et soutenir la
créativité et la qualité. Aussi, Il est temps que nous procédions à la
protection de nos produits qui se vendent sur les marchés extérieurs avec des
labels d’autre pays. Ainsi, chaque artisan désirant obtenir un label doit
s'engager à produire, à partir de matières premières naturelles, pour protéger
la santé du consommateur. |
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