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LE BORDJ DE TAMENTFOUST, un bijo |
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Tamentfoust tire son nom d’un mot Berbère qui veut dire ‘’le coté droit’’ en référence à la localisation géographique de cette petite station balnéaire située à l’autre bout de la Baie d’Alger.
L’antique ‘’Rusguniae’’ fut un comptoir commercial Phénicien, puis plus tard un port Romain (au 1er Siècle avant J.C.). L‘appellation de ‘’Cap Matifou’’ n’est qu’une altération de ‘Tamentfoust’. Des vestiges préhistoriques (sépultures, divers objets et ustensiles) attestent de la présence humaine en ces lieux.
Petite histoire du Bordj :
Le ‘’Bordj’’ ou (Fort) date du 17é Siècle, et fut construit durant la période d’occupation Turque en Algérie (1506-1830), par Ramdhane Agha en 1661 sous le règne d’Ismail Pacha ; il devait subir des aménagements en 1685 sous le règne de Hocine Mezzo-Morto, après les bombardements Français de Duquesne en 1682 et 1683.
Ce Bordj assez bien conservé, au milieu d’un jardin, est une page d’histoire mais aussi d’architecture remarquable ; outre sa position stratégique à l’extrémité Est de la Baie d’Alger et le rôle militaire qu’il a joué dans la défense de la Capitale durant des siècles (contre les multiples tentatives d’invasion des puissances Européennes de l’époque), il reflète un modèle de construction militaire originale.
Le Bordj et son Musée :
De forme orthogonale, qui en fait un cas unique dans tout le Maghreb, ses murs massifs (en pierres taillées) ont une hauteur de 9 m ; le Fort est entouré d’un fossé et son seul accès par une grande porte se fait par un pont mobile (pont- de- levis) en bois de 5m de long et de 1,5m de large. Le couloir de l’entrée (qui fait aujourd’hui office de réception et ou est entreposée une maquette du Fort) se termine par une vaste cour en arcades avec plusieurs pièces réservées à la cuisine, une salle de prière, un hammam, dépôts de munitions, etc. Et au beau milieu de la cour une amphore et un vieux canon amputé de ses roues... Dans certaines pièces, sont ‘’exposés’’ des vestiges de l’époque Romaine, trouvées sur le site de Tamentfoust . De tels objets aussi précieux méritent d’être mieux présentés au public : (‘‘cheminement chronologique’’ de la visite, mobilier et éclairage adéquats, informations et écritures lisibles si possible en plusieurs langues à l’intention des touristes étrangers, etc.).
Il serait souhaitable également que le ‘‘Musée’’ du Fort soit plus attractif encore; à notre avis, d’autres pièces (salles du Musée) serviraient utilement à relater la période turque en Algérie (du moins en ce qui concerne les tenues vestimentaires des officiers et soldats du fort, des armes utilisées en ce temps là, maquette d’un ‘’Chbek’’ (embarcation de corsaires) comme au ‘’Palais des Rais’’, etc.). Une belle manière de s’imprégner du lieu et de l’époque, comme cela se fait dans tous les Musées du monde …et qu’enfin le Bordj jouisse d’un éclairage nocturne pour y être vu du port.
Juste à l’entrée du Fort, une prison (avec une lucarne grillagée au plafond, mais obscure comme il se doit) donnera des frissons au visiteur avant qu’il n’ accède à la terrasse par des escaliers; là, le sol y est en légère pente pour permettre l’écoulement des eaux pluviales vers le puits situé en bas dans la cour ; un système ingénieux pour récupérer l’eau de pluie et constituer une réserve pour d’autres emplois !
Vingt deux (22) pièces à canons pouvaient être disposées sur le pourtour de la terrasse, qui comportait le long de ses remparts, des meurtrières (ouvertures par ou on tirait l’ennemi à coups de Bousquet), un ‘’oratoire’’ prés de l’entrée du Fort, des tours de gardes, et des tours de guet à l’angle…Bref, tout un pan d’histoire médiévale à découvrir. Les visiteurs ne manqueront pas d’admirer à partir de cette même Terrasse, la vue panoramique sur le port de pèche et de plaisance de Tamentfoust, et plus loin sur la Baie d’Alger et la Casbah. Enfin, la visite du ‘’Bordj’’ serait incomplète sans une promenade sur le Port et un bon déjeuner ‘’poissons’’ dans l’un des restaurants du Cap Matifou!
Le phare de Cherchell (ex Césarée, capitale de l’empire de la Maurétanie Césarienne en 40 ap.J.C.) a été construit en 1881 sur un ilot rattaché depuis au port de pêche ; d’une hauteur de 28m, il a une portée lumineuse de 50 Kms. Sa particularité réside dans le soin que l’on prit à le construire puisque 119 marches en pierres taillées furent importées de Marseille, et disposées… en colimaçon! Il restera encore 27 marches (en bois) pour accéder au sommet du phare et atteindre la hauteur de 34m au dessus du niveau de la mer.
Dominée par le Mont Chenoua, la jolie ville de Cherchell abrite aussi un célèbre musée archéologique inauguré en…1908, et qui constitue avec la placette aux «Bellombras» (variété d’arbres à l’ombrage généreux) un des lieux touristiques incontournables de l’antique Césarée.
- Quant au phare de Tipaza (voisine de Cherchell et située sur l’autre versant du Mont Chenoua), il fut construit en 1867; il demeure fonctionnel en dépit de sa précarité et paradoxalement, de sa localisation sur un site archéologique (ruines Romaines) pourtant classé patrimoine culturel mondial par l’UNESCO, sans oublier la proximité d’une zone touristique très appréciée. Des mesures urgentes s’imposent donc pour la réhabilitation de ce phare.
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