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Phares d’Algérie |
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Sentinelle des mers, le phare constitue pour les marins un repère nautique sur la terre ferme, lumineux durant la nuit et bien visible le jour, il les avertit surtout de la présence de dangereux écueils ou leurs embarcations risqueraient de se fracasser ou de s’échouer, comme le feraient « auxiliairement » les bouées de balisage.
Enfin l’antique « lampe d’Aladin » à huile… qui fit longtemps office de « lanterne » a été remplacée par un appareillage moderne de lampes à incandescence accouplé à un système sophistiqué de verres d’optique, qui engendre un puissant faisceau lumineux, à grande portée, adopté dans tous les phares du monde, et fonctionnant en général à l’électricité ou au gaz.
Si on vous disait aussi et à titre d’exemple, que le phare du Cap de Garde (Ras el Hamra) au N/Ouest de Annaba a les coordonnées géographiques suivantes :
- 36° 58’ 05’’ Nord et 07° 47’ 06’’ Est, avec une portée de 31 Miles nautiques…il faudra lire en termes de navigation maritime : 36 degrés 58 minutes, zéro cinq secondes Nord…pour une portée (lumineuse) de 50 Kms… (1mile nautique équivaut à 1609m).
La gestion particulière des phares (à l’époque coloniale Française) relevait des « affaires maritimes », pour passer au « Département des phares et balises », et dépendre de nos jours de l’Office National de Signalisation Maritime (ONSM) rattaché au Ministère des Travaux Publics*.
Et si les phares constituent les vigies de notre cordon littoral, il ne faut pas oublier leurs locataires : les gardiens de phares ! Une corporation qui vit une existence à part, loin du tumulte des villes, sur des bouts de rochers battus par les flots et les embruns, et balayés par des vents furieux. Une vie de reclus et d’isolement qui exige cependant de nombreux sacrifices (pas toujours récompensés), car ces travailleurs solitaires continuent de vivre dans la précarité, avec un statut de contractuel et un salaire souvent inférieur au SNMG*…
Pourtant ils sont la mémoire vivante de ces gites, qui, en plus de leur fonction, ont toujours constitués, des refuges pour le repos et la méditation, des sources d’inspiration pour les peintres, des sites de légendes colportées par des générations successives, des lieux d’histoire ancienne et moderne, et… des rendez-vous de villégiature et d’attraction touristique à réhabiliter !
Cette introduction est donc un prélude pour entamer un voyage le long de notre cote Algérienne d’Est en Ouest, à partir du « Cap Roux » (prés de la frontière avec la Tunisie) jusqu’au « Cap Milonia » (frontière Marocaine) et l’évocation de quelques phares parmi les 25 qui jalonnent notre littoral.
Le Phare de Ras-El-Hamra ou Cap de garde - Annaba
Situé à l’Ouest de « La Coquette », après le chapelet de petites plages de la corniche Annabie, et édifié en 1850 sur le sommet d’un rocher de couleur rougeâtre dont il tire son nom, l’imposante bâtisse domine un beau panorama sur l’immensité de la Méditerranée et la petite baie « du vivier » en contre bas. Le phare construit en briques rouges et pierres de taille en granit, fera en 1947 l’objet d’un réaménagement (extensions et nouveaux équipements de transmissions et de signalisation) et renouvelé plus tard.
La particularité de cet endroit tient aussi à l’existence d’une source située prés de la falaise et dénommée « Ain Bent- Essoltane »* qui, selon une croyance populaire est habitée par l’esprit bienveillant d’une princesse qui prête à cette source à la fois douce et salée, des vertus surnaturelles. Et c’est ainsi que depuis des lustres des « Ouaadas » ou festins sont organisés pour invoquer un bon présage et se concilier la « Baraka » de Bent- Essoltane ; un rituel qui se perpétue (quoi que plus rarement) jusqu’à de nos jours. Le site de Ras-El-Hamra doit enfin (si toutes les conditions sont réunies) accueillir un grand projet touristique inscrit dans une ZET ou Zone d’Expansion Touristique qui rehaussera la beauté de ce haut lieu touristique d’Annaba.
Le Cap Bougaroune - Collo
Avec le Cap de Fer (à la pointe Est de la baie de Skikda), le phare de Bougaroune est le plus avancé en mer du pays ; il doit probablement son nom à la fleur de coquelicot (en arabe dialectal). Sa construction au N/O de Collo remonte à 1869 pour s’achever en 1911, date de la mise en marche de sa lanterne. Le projet dit-on, a été longtemps retardé par la crise de 1870 en France*, et aux difficultés de transport et d’accès (montagnes escarpées) à cet ouvrage, dont l’histoire est jalonnée de faits marquants : Le Cap dénommé également « Berriah » ou « Père des vents » est connu pour être une zone maritime dangereuse par ses vents violents et ses courants ; nombre de bateaux se sont échoués là et qui ont valu à cet endroit d’être un cimetière de navires. Durant la guerre d’Indépendance, ses environs ont même abrités un camp de regroupement pour isoler les populations locales des maquisards de l’ALN (Armée de Libération Nationale)*. Une escalade sportive à ce phare, vous fera découvrir entre autres reliques, quelques vieux registres poussiéreux et même des « polars », ultimes compagnons (d’infortune) des anciens gardiens esseulés…
Le phare d’El-Kala - La Calle
L’édifice fut construit en 1850 en pierres apparentes et à l’extrémité d’une presqu’ile, en face du port de pèche. Le phare compte au même titre que les autres sites qui font le patrimoine de l’antique « Marsa- el- kharez » ou « La Calle » : L’Ile maudite, Le ravin au trésor, Le Bastion de France, La Vieille Calle, Le Fort Moulin, et Le Chemin des crêtes. Face à l’entrée du « F’nar » ou port, le phare fut de tout temps un lieu de promenade pour les « Callois » dont les plus âgés se souviennent encore du « jeu de la bigue » que l’on pratiquait en été et qui consistait à fixer solidement une sorte de mat de Cocagne badigeonné de graisse , et que les plus téméraires tentaient d’escalader sous les applaudissements de la foule. Le vainqueur était celui qui parvenait à en atteindre le sommet pour y décrocher un drapeau ou un fanion…la récompense tenait en un billet gratuit pour la soirée musicale au programme. Le phare a fait l’objet en 2004 d’une rénovation.
Le phare de Ras-El-Afia - Jijel
Ou « Cap de feu » fut édifié en 1865 ; d’autres sources évoquent 1907. On doit sa construction à un tailleur de pierres du nom de Charles Salva.
Deux écueils dénommés « La Salamandre », et «Le Banc des Kabyles » ont toujours nourris la crainte des navigateurs côtoyant ses rivages ; Le premier fait référence à un bateau échoué en ces lieux, alors que le second tient plus d’une légende* au dénouement non moins dramatique que nous vous conterons un jour...Donc, à 6 Kms à l’Ouest de Jijel, sur la fameuse corniche qui mène à Béjaia, le phare de Ras-El-Afia constitue un beau monument architectural placé dans un écrin de verdure, sur un promontoire rocheux, comme pour mieux être admiré.
De sa terrasse, la vue imprenable sur la mer rappellera les histoires (vécues) des boucaniers ayant hantés ces lieux comme ces galions Espagnols qui ont souvent croisés au large des cotes Jijeliennes pour les envahir avant qu’ils ne fussent dissuadés par Baba - Aroudj, le redoutable corsaire Algérien. Par ailleurs, l’accès (réglementé) du phare au public constituerait une attraction indéniable pour la ville de Jijel qui compte d’autres atouts touristiques.
Le phare du Cap Carbon - Bejaia
Le phare « en poste avancé » sur le prolongement de la presqu’ile de Yemma - Gouraya, culmine à 242 m au dessus du niveau de la mer, en lui procurant « un surplomb panoramique »* de toute beauté sur l’immense golf de Bejaia et la Méditerranée. Erigé vers 1870, en même temps que le port de guerre de Bougie, il ne prit ses fonctions qu’en 1906.
« Phare d’atterrissage », tel que classé dans le jargon des navigateurs, par opposition au « phare de jalonnement », il ne balise pas seulement les trajectoires vers les bons ports, mais projette son faisceau pour rassurer que les quais de Bejaia sont à portée de brasse »*… Un chemin taillé à même les falaises et la descente vers le Cap, puis la montée au phare permet aux randonneurs d’admirer les eaux limpides de la mer, de ressentir le vertige des récifs en contre bas, et d’un abondant couvert végétal (souvent décimé par les feux de forets en été) ; des singes magots chapardeurs sont les maitres de ces lieux, ainsi que les oiseaux marins pourfendant le ciel de leurs cris stridents.
La visite du phare-musée dévoilera de nombreux instruments et autres objets désuets, et les témoignages d’admirateurs du site, consignés dans des registres jaunis par le temps. A ce propos, on évoquera le passage à Bejaia d’un illustre Archiduc, en la personne de Louis Salvator de Habsbourg (Fils de l’Empereur Léopold II d’Autriche), qui aura séjourné trois mois dans cette région en l’an 1898*, en léguant à la postérité un livre au titre évocateur et en quelque sorte précurseur des guides de voyage : « Bougie, la perle de l’Afrique du Nord ».
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