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NEWS |
MADAURES : L’ANTIQUE CITE DES SCIENCES ET DES LUMIÈRES |
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Situation géographique
Madaures est une mechta comptant
près de cinq cents (500) habitants
située dans un important axe
routier : Ã 36 km de la wilaya de
Souk-Ahras (ex Taghaste), Ã 100
km de Tébessa (ex Théveste) à l’est
et à 125 km d’Annaba (ex
Hippone) à l’ouest. Ces deux villes
disposent d’un aéroport.
Madaures se niche sur 920 m
d’altitude tout près d’une forêt
de pins et de cyprès, au milieu
de champs de céréales et de
diverses végétations (figuiers de barbarie,
chicorée sauvage, cardons, mauve, armoise,
romarin, alfa…).Elle bénéficie d’un très bon
climat et de nombreuses sources d’eau et se
prête bien pour les randonnées, les promenades à cheval ou à dos d’âne, le cyclisme, le
karting… Toutes les saisons y sont belles Il y
neige en hiver et parfois même au printemps.
Ses principales ressources proviennent de
l’élevage ovin et caprin et de la culture des
céréales (blé et orge).
Une antique ville lumières
Madaures qui porte depuis toujours ce nom
n’est pas à confondre avec M’daourouch, ancienne Montesquieu, chef lieu de daïra, se
trouvant à 7 km de la cité antique.
Madaures qui était déjà au IIIe siècle av.
J.C une ville des plus importantes et des plus
prospères du royaume numide de Syphax, puis
de celui de Massinissa, sera choisie par les
Romains, entre l’an 69 et 75 avant JC pour y
fonder, sous l’empereur Vespasien, une colonie
de vétérans et devint par la suite célèbre par
son université, la première en Afrique, après
celle de Rome ; ce qui attirait une foule composite d’hommes de lettres, de philosophes, de
grammairiens tel Maximus (dit Maximilien Le
Grammairien qui a assis les règles de la grammaire latine), de mathématiciens et de rhétoriciens. Apulée de Madaures auteur du premier
roman de l’humanité « L’äne d’or » ou « Métamorphoses » y naquit vers 123 après JC et y
étudia et y prononça la première plaidoirie de
l’histoire de Rome.
Cette petite ville de lettres et de sciences se
distinguera des siècles durant en tant que
centre de rayonnement culturel grâce aux
écoles qui y ont foisonné dans divers domaines
attirant un nombre impressionnant d’étudiants.
Apulée de Madaures et Saint Augustin qui y
grandit et fit une bonne partie de ses études,
donneront à la cité un rayonnement sans précédant dans le domaine du savoir. Les Byzantins
qui conquirent la ville en 534 ne resteront pas
indifférents à son prestige et s’emploieront Ã
la marquer de leur empreinte en apportant
des modifications à son tissu urbain et y
construisant un fort sur une partie de son
forum.
Vestiges romaines
et byzantines
Les nombreux vestiges biens conservés
continuent de témoigner du passé glorieux de
Madaures. Le visiteur peut y admirer des restes
de thermes, de temples païens, de trois basiliques, d’un petit théâtre classé comme
étant le plus petit théâtre romain au
monde et de plusieurs sépultures.
Les vestiges d’huileries et les
restes de moulins, découverts
presque dans chaque habitation
de la cité, témoignent également de son opulence et de
l’importance des productions
agricoles de sa région. Les huileries qui ont fait la renommée
de la cité fournissaient de l’huile
pour l’éclairage de toute Rome et
Carthage. La visite du site fera découvrir aux visiteurs, juste avant le croisement des deux voies perpendiculaires du
Cadro Maximus et du Decumanus, l’église de
la ville. A côté, on peut voir une habitation
bien conservée avec ses chambres, sa cave,
son écurie et une mosaïque décorative du
sol. A droite du Cardo se trouve l’édifice où
était rendue la justice chrétienne ainsi que
la sépulture de Madaures, tandis que le long
du Decumanus, on distingue la demeure du
Magistrat avec ses nombreuses pièces et
son réservoir d’eau. Quelque 100 mètres
plus loin, une voie parallèle au Cardo se termine d’un côté par une grande porte dont les
vestiges sont toujours intacts et de l’autre, on
trouve la place du marché et le forum aux
trois portiques. Sur une partie de ce
forum, les Byzantins ont érigé
une forteresse qui enceint le
vieux théâtre romain de la
cité qui serait le plus petit
du genre au monde. La
construction, dernièrement, d’une ’’Maison des
chercheurs’’, un édifice
de 50 lits et de plusieurs
salles permet d’accueillir
des chercheurs et des étudiants en archéologie des
universités d’Alger, de
Constantine et de Guelma,
d’où l’intérêt accordé par l’Etat aux
vestiges de Madaures dont la majeure partie
demeure enfouie sous terre. R.Z |
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