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LE CHEVAL BARBE EN ALGÉRIE |
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LE CHEVAL BARBE DANS
L’HISTOIRE
Un Patrimoine à connaitre
S
i, selon les spécialistes, le plus vieil ancêtre
de l’homme sur Terre est reconnu autour
de 4 millions d’années, pour celui du cheval il faut remonter beaucoup plus loin
dans le temps. Aujourd’hui disparu, l’ancêtre commun à tous les équidés vivait il y
a 60 millions d’années. C’est un genre de
petit mammifère qui prospérait dans un
milieu forestier et se nourrissait essentiellement de feuilles et parfois d’herbes. Il est
baptisé «Eohippus » sur le continent américain ou «Hyracotherium» en Europe.
Ses descendants ont su traverser les multiples changements de leur
environnement pour s’adapter aux différents milieux dans lesquels ils
prospéraient. Et cela, en augmentant la hauteur au garrot, en prenant
appui sur l’extrémité des doigts de leur pattes et surtout en augmentant
leur vitesse de course sans nul doute pour échapper à leurs prédateurs
pour devenir le cheval qu’on connait aujourd’hui. Autre adaptation importante, le crâne s’est renforcé pour supporter une dentition plus haute
et plus dure en adéquation avec une nourriture de végétaux plus fermes
et plus solides. En Algérie, autour de 40.000 ans, au moment de l’essor
de la civilisation atérienne, un cheval est reconnu. Il est appelé Equus
Algéricus. Sur la base de conclusions des travaux de paléontologie et de
similitudes morphologiques, ce cheval encore sauvage serait l’ancêtre
de cheval Barbe ou cheval de Barbarie comme l’ont appelé les romains
il y a plus de 2000 ans ; une dénomination qui lui reste attachée jusqu’aux
temps présents.
Les premiers contacts homme/cheval ont été ceux de chasseur/gibier. Le cheval faisait partie du tableau de chasse de l’homme du Paléolithique qui en faisait une large consommation vu le potentiel nutritif et
les réserves alimentaires que le cheval peut constituer pour les hordes
humaines en ces temps anciens.
Parallèlement à cette utilité essentiellement nourricière que représentait le cheval sauvage pour l’homme, ce dernier n’a pas lésiné à le
figurer parmi le bestiaire qui orne ses lieux de fréquentation et d’habitat.
Dans de nombreuses régions à travers le monde le cheval occupe
une place de choix dans l’art pariétal préhistorique. Au Paléolithique
l’homme l’a peint et gravé comme il l’a sculpté sur des supports de bois,
de pierre, d’os ou d’ivoire. Toutes ces expressions artistiques équestres
sont les signes précurseurs d’une future « vie commune » que l’homme
et le cheval auront à passer ensemble.
Ce n’est que bien plus tard, à la fin de la préhistoire que nous rencontrons des visuels du cheval à travers lesquels l’homme l’a gravé, peint et
modelé en bas-reliefs ou en statuettes dans des situations qui permettent
de l’intégrer parmi les animaux que l’homme a domestiqué. Ces graphismes sont rupestres et datent du Néolithique et plus précisément du
Caballin ou période cabaline que les archéologues calent autour de 1500
ans avant notre Ere. Au Maghreb-Sahara c’est sur les rochers de l’Atlas
saharien, ceux des Tassili, du Djurdjura et de l’Ahaggar que sont pérennisées les plus belles représentations de chevaux associées aux premiers
alphabets ; les Tifinagh. Même si les processus de la domestication du
cheval sont un sujet de débat encore ouvert entre généticiens, vétérinaires, hippiatres ou hippologues et autres spécialistes du monde du cheval, c’est autour du deuxième millénaire avant notre Ere, le Caballin,
que le cheval aurait été domestiqué puisque il est représenté monté ou
attelé à des chars que tirent deux et même quatre chevaux. Le « Galop
volant » ou quadrige de Tamadjert est une peinture célèbredu Tassili
Azjer. L’artiste préhistorique a peint un personnage qu’on appellerait
aujourd’hui un driver conduisant un char tiré par quatre chevaux à toute
vitesse donnant une image de voltige entrainant driver, char et chevaux.
Des représentations similaires couvrent l’ensemble du Sahara. Depuis le flanc sud de l’Atlas saharien aux massifs centraux on voit chars
et chevaux gravés ou peints ensemble ou séparés. G.Camps (1993) dans
son travail sur la dispersion spatiale et chronologique des représentations des chars au Sahara central met en correspondance chronologique
certaines de ces représentations avec les Asbytes, qui sont très vraisemblablement les Isabaten que les Touaregs considèrent comme les premiers occupants de l’Ahaggar et des Tassili à propos desquels il dit « …
de tous les autres peuples ce sont eux les plus habiles à conduire des
quadriges ». Comme pour confirmer ses dires, il cite Hérodote qui dit
que «C’est des Libyens que les Grecs ont appris à atteler à quatre chevaux» et que « … les Garamantes menaient des razzias contre les Éthiopiens sur des chars à quatre chevaux et que dans de nombreuses tribus
Libyennes du centre de la Lybie, leurs chars étaient conduits par des
femmes. (Hérodote IV, 189). Les tribus libyennes dont il est fait mention
sont celles de l’actuelle Tunisie et des régions sétifo-constantinoises
d’Algérie. De nombreux autres auteurs font état de l’omniprésence du
cheval aux côtés de l’homme et de la relation quasi fusionnelle qui
existe entre eux à des époques plus récentes.
Les épopées des guerriers numides sont relatées par divers auteurs
qui ne tarissent pas sur leur courage, leur adresse et leur virtuosité quand
ils sont à cheval. Parmi les plus illustres auteurs grecs ou romains on
peut citer Salluste qui, dans son essai sur «La Guerre de Jugurtha» décrivait l’Aguellid Jugurtha comme suit «… dès sa jeunesse, Jugurtha suivant l’habitude numide montait à cheval, lançait le trait, luttait à la
course avec les jeunes gens de son âge, et, l’emportant sur tous… il
passait presque tout son temps à la chasse » (Salluste : Guerre de Jugurtha, VI). Tite-Live parlait des numides en disant « Au combat les cavaliers africains n’hésitent pas à changer de monture…» ou bien « Les
Numides montèrent à cheval, et vinrent se montrer devant les postes
ennemis, sans faire aucune provocation. Hommes et chevaux étaient
petits et fluets… (Tite Live, Livre XXIII et XXXV) ». Strabon n’hésite
pas à encenser les montures des numides par les paroles suivantes en
disant « Ils ont la réputation d’être agiles et d’être remarquablement
dressés. Ils manquent d’élégance mais leur qualité d’endurance et leur
adaptation en milieux montagneux font d’eux des atouts précieux ».
Sans oublier la maitrise des cavaliers sur leur monture pour lesquels il
note à juste titre que «…les numides montaient leurs chevaux sans
brides, les cavaliers africains tiennent à la main une baguette et leurs
chevaux ont autour du cou une corde qui leur tient lieu de rênes ». (Strabon, XII, 3, 7) De l’autre côté du Nil le Pharaon Rames III dès le XIIème
siècle avant J.C., soit 1200 ans avant l’Ere contemporaine, décrit dans
les feuillets relatant ses gloires et ses victoires les faits d’arme des guerriers numides « … les tribus qui habitaient au-delà de la rive gauche du
Nil et qu’on appelait Lybiens ou Lebu conduisaient des chars attelés Ã
des chevaux » C’est à cette même période, qui serait dite cabaline par les
archéologues, que remontent les iconographies rupestres du Tassili
Azjer qui représentent des cavaliers évoluant sur des chevaux sans mors
qu’ils tiennent avec une main une simple corde attachée au cou du cheval leur servant de «collier-frein» et dans l’autre main ils brandissent
une longue tige pour diriger leur monture.
Plus de mille ans plus tard en pleine période de la conquête de la
Numidie par les armées romaines d’autres auteurs ont laissé des écrits Ã
travers lesquels ils glorifient la maîtrise du cheval par les populations
maghrébines. A l’instar de la parabole de Silius Italicus, quand il dit « …
là galopent librement les cavaliers numides, sur leurs chevaux sans rênes
qu’ils font obéir avec une baguette souple, aussi efficace qu’un mors, et
dont ils jouent entre les oreilles de leurs montures » Silius Italicus, (I,
215-218). Toujours à cette même période le talentueux écrivain Lucain
qui vivait à l’époque de l’empereur romain Néron dans son épopée décrivant la guerre que se livrent Jules César et Pompée entre 49 et 45
avant J.C., nous parle des numides en ces termes « Les Numides (…) et
le Gétule toujours prêt sur un cheval sans housse (…) et la tribu des
Massyles qui, montés sur le dos nu du cheval, dirigent avec une légère
baguette sa bouche qui ignore le frein » (Pharsale, IV, 677 et 680).
A travers ces écrits transparait en filigrane l’admiration que les romains vouent aux chevaux des numides, les barbes pour leur robustesse,
leur résistance et surtout leur adaptation à la rudesse de la vie que leurs
cavaliers leur font subir. C’est la raison pour laquelle ils en ont fait d’importants élevages dont ils nous ont laissé des témoignages sur les mosaïques du haras retrouvée à Hadrumète près de Sousse ou celle du haras, de Pompeianus, découverte à la fin du 19éme siècle dans la région de
Souk-Ahras, aujourd’hui malheureusement disparue
Autre vestige, cette
fois-ci monumental, c’est
la dizaine de stèles
découvertes en diverses régions de
Grande Kabylie
dites « Stèles
d’Abizar » modelées en bas-reliefs
avec des cavaliers
portant javelots et boucliers à côté d’inscriptions libyquesmontés sur
des chevaux que les spécialistes qualifient de
barbes et qui sont attribuées à une époque
préromaine.
Ce qui vient combler une autre parcelle
de l’histoire du cheval barbe à cette période du début de
l’histoire écrite du
Maghreb.
De tous ces repères c’est l’ancestralité et la continuité de cette
dualité homme/cheval qui est mise en
évidence et qui continue à être une réalité
sociale le long des
siècles à venir.
Notamment en période médiévale et contemporaine même si
quelques nuances sont apportées Ã
cette relation quasi fusionnelle
entre ces deux êtres fondamentalement maghrébins l’homme et
son cheval.
LE CHEVAL BARBE
DANS LA TRADITION
El Furûsiyya, El Fantasia
A partir du 11ème 12ème siècle on voit se mettre en place au sein
des tribus du Maghreb un nouveau concept dans cette relation Homme/
Cheval, celui d’« El Furûsiyya ». Le cheval barbe est rehaussé au firmament de sa gloire par El Furûsiyya qui célèbre avec grâce et majesté les
plus belles vertus civilisationnelles du Maghreb. Il fait partie intégrante
de la vie des populations allant jusqu’à dicter les canons de leur fierté et
décider de la place de chacun dans la société plus de mille ans après ses
gloires à la période antique.
El Furûsiyya qu’on pourrait traduire par cavalerie il lui faut ajouter
les notions d’orgueil et de prestance qui trouvent leur sens dans le vocable « Echahama »manifeste de fierté des hommes habitants des hauts
plateaux maghrébins ;mais sans dédain ni arrogance.
Vivre la « Furûsiyya et être Fares » implique du cavalier une perception de la relation qu’il peut avoir avec sa monture puisée dans les ancrages de ses fondements culturels.
C’est une relation quasi fusionnelle qui dépasse de loin celle qu’on
ressent quand on fait de la simple équitation. C’est une implication
pleine et entière envers son cheval ; El Fares doit être capable d’assister
son cheval en toute situation et de relever avec lui tous les défis.
Il doit être prévenant, connaitre et maîtriser l’ensemble des situations que sa monture peut vivre. El Furûsiyya implique de la part du
cavalier, au-delà d’une maitrise parfaite de l’art de monter un cheval
toutes les techniques et les dextérités voire les virtuosités équestres en
parfaite harmonie avec sa monture, relents de son ancienneté de cavalier-soldat. Il doit avoir une ample connaissance de l’hippologie, de
l’hippiatrie pour soigner seul sa monture par des remèdes à partir
d’herbes, d’huiles et de végétaux, de la maréchalerie pour soigner et
ferrer ses sabots.
Il faut également connaitre les techniques de guerre telles que remonter et descendre en pleine course ou le maniement des armes comme
le sabre et le fusil qui font toujours partie de son armement. Pour tout
cela il est exigé du Fares une profonde connaissance des capacités et des
limites de sa monture pour la préserver et en tirer le meilleur de ses potentiels. El Furûsiyya est portée au niveau d’un art très particulier où
excellent El Fourssanes de tout le Maghreb ; un art ennobli au niveau
social et comportemental par ses aspects d’éthique, de magnanimité, de
courage et de générosité. Ce sont les qualités dont doit se parer chaque
Fares au sein de sa tribu et envers ses adversaires avec toute Echahama
qui s’impose. Ces valeurs et vertus viennent s’ajouter aux apparats vestimentaires brodés de fil d’or et d’argent et à la droiture du fares sur son
cheval lui aussi doté de selle et d’harnachements faits de cuir fin et parés
aussi de broderies d’or et d’argent.
L’esprit de la furûsiyya se retrouve aujourd’hui projeté dans une
autre forme d’art. El Fantasia. Celle-ci exprime avec force et majesté la
relation fusionnelle qui lie l’algérien au cheval barbe et fait partie intégrante du patrimoine culturel équestre algérien. El fares de la fantasia est
aujourd’hui le porte flambeau de cet art ancestral et de toutes les valeurs
culturelles et sociales qui étaient les fondements de la Furûsiyya. Sa
monture de prédilection est toujours le cheval barbe, qui par ses qualités
de docilité et de grande fougue ajoutées à sa maniabilité et à son intelligence font de lui le cheval le mieux adapté à ces jeux équestres qui
symbolisent de nos jours toute la fierté et la «Echahama » des populations des hauts plateaux steppiques.
L’amour atavique que les fourssanes manifestent envers leur monture et son bien-être les pousse à des comportements que beaucoup qualifieraient d’excessifs. Plus que toute autre coutume la fantasia est un
style de vie pour les populations des hauts plateaux.
La fantasia art équestre pratiqué aujourd’hui par la société civile,
traduit en fait d’anciennes joutes militaires composées d’assauts et de
retraits (El Kar ou El Far). Cet art est souvent appelé en Algérie Jeu de
la poudre (Laâb El Baroud) ou Jeu des chevaux (Laâb El Kheil)ou encore Tbourida au Maroc. Il est fortement codifié et pousse El Fourssanes,
munis de fusils chargés de poudre noire, vêtus de leurs plus beaux apparats et chevauchant des montures richement harnachées, à mettre en jeu
à chaque fois qu’ils entrent en scène leur amour propre et beaucoup de
leur position au sein de leur communauté (leur Aarch).
Ce sont des cavalcades bruyantes, noyées d’une odeur de poudre et
de poussières tant attendues par tous et discrètement scrutées et jugées
par des yeux experts de l’assistance. Attention à celui qui ne tire pas
synchroneou fait tomber son fusil et pire qu’il chute de sa monture !
En Algérie la pratique de la fantasia diffère des régions Est et Ouest.
A l’Est la fantasia est vécue comme une célébration festive pratiquée
lors de cérémonies de mariages, de naissances de circoncisions comme
souvent le cas dans de nombreuses régions de l’Est du pays. C’est un jeu
d’adresse et de voltige sur un cheval au galop exécuté au maximum par
deux ou trois cavaliers pour chaque cavalcade. Le challenge réside dans
la beauté des costumes des cavaliers, l’harnachement des chevaux et la
prestance et la droiture du fares. Bien sûr le fusil et le sabre sont de rigueur. Lors de la chevauchée le cavalier se lance debout sur les étriers
tenant le fusil de la main gauche tout en le pointant vers l’avant au-dessus de la tête de sa monture, le sabre tenu de la main droite collé à la
crosse du fusil. Les deux armes forment un angle de 45°. C’est aux
abords immédiats des spectateurs qu’il stoppe le galop sans que son cheval ne fasse de ruade, juste après avoir tiré sa salve à quelques mètres de
l’assistance. A l’ouest la composition de la fantasia est différente. Le
challenge est d’exécuter l’alignement d’une dizaine de chevaux, voire
d’avantage, pour les lancer ensemble à l’écoute de l’ordre donné par le
chef du groupe.
Une parfaite « Aalfa » est exécutée lorsque toutes les montures arrivent à courir de concert dans une charge collective en totale harmonie
d’alignement et d’exécution de tir et d’arrêt suivant les ordres donnés
par le chef du groupe. L’utilisation du sabre est plus rare et aléatoire. Le
triomphe ou l’échec d’une « Aalfa » est collectif et déteint non seulement sur le groupe des cavaliers qui ont exécuté la cavalcade mais sur
tout le Arch ; d’où l’importance du jeu et des enjeux. La fantasia de
l’ouest est un rassemblement, appelé aussi Wâda, Zerda ou Mawssem,
qui commémore des anniversaires communautaires ou un témoignage
de respect envers un saint patron d’une communauté ou d’une fête religieuse comme le Mawled En Nabaoui.
Laâb el Aoud ou Laâb el Baroud est aussi appelé dans ces régions de
l’ouest Taâm car c’est une occasion pour les tribus de faire preuve d’hospitalité et de générosité. C’est sous des tentes montées pour l’occasion et
autour d’un couscous et de méchouis que se retrouvent les convives.
Tandisque les chevaux, symboles de la fierté des populations des steppes,
sont soignés et nourris juste à côté et jouissent d’un moment de repos
bien mérité.
Sans que ça soit annoncé, on entend souvent un poème du « Melhoun » local déclamé à l’improviste par un chantre et ils sont nombreux,
au grand plaisir de l’assistance. Ce qui rehausse de la teneur de ces bons
moments d’agapes joyeuses et de grande convivialité.
Un compagnon
de chasse idéal
Depuis leurs ancêtres du temps de la préhistoire en passant par les
numides à nos jours, les populations du Maghreb ont chassé petits et
gros gibiers sur le dos de leur compagnon de toujours ; le cheval barbe.
Même si aux temps anciens la chasse avait une fonction essentiellement
nourricière ; elle est devenue dans les temps modernes une activité de
sport et de loisir très appréciée.
Le Barbe est le cheval dont les performances physiques sont les plus
adaptées aux exigences de la chasse. Aussi par ses allures de docilité et
d’obéissance quand il faut être discret et d’ardeur et de fougue une fois
sollicité, il est toujours l’allié et le compagnon parfait pour la chasse.
La chasse de l’autruche, l’outarde ou de la gazelle se pratiquait autrefois en groupe sans utiliser de fusil. La chasse dite « à la fatigue »,
aujourd’hui oubliée, était connue dans toutes les régions d’Algérie. Une
fois le gibierrepéréles chasseurs munis de bâtons l’encerclent, après
l’avoir rattrapé sur leurs montures. Ils le font tourner entre eux jusqu’Ã
épuisement avant de le saisir pour le saigner.
Autre technique de chasse de groupe utilisée par les chasseurs. Pour
économiser l’effort de leurs chevaux, ils se positionnent à quelques distances les uns des autres pour se relayer à galoper derrière leur gibier
jusqu’à l’arrêt de l’animal trop exténué par la course, et il suffit au dernier cavalier de le récupérer.
Ces deux types de chassese pratiquaient de préférence en été ; moment où la vigueur du gibier est amoindrie par les grandes chaleurs.
Les perdrix et autres volatiles sont plutôt chassés au tir au fusil. A
cette chasse comme à celle de lièvres par exemple est adjoint un autre
animal tout aussi emblématique que le cheval ; le sloughi. Ce lévrier des
zones arides, appelé aussi Azawakh, Azawagh ou encore Oska chez les
touareg, est un coursier bien affirmé. Le sloughi parfaitement entrainé
immobilise la proie sans la tuer jusqu’à l’arrivée du chasseur pour
l’égorger. Cette chasse parfaitement adaptée aux régions steppiques se
pratiquait à dix ou douze cavaliers et autant de rabatteurs à pied pour des
battues qui peuvent durer la journée entière. D’aucuns prétendent que le
Barbe a la capacité de voir le gibier avant son cavalier et qu’il suffit de
tirer dans la direction où pointent les oreilles du cheval pour atteindre
son gibier. Ne dit-on pas que « le Barbe distingue un cheveu blanc dans
un bol de lait » ?
Autre compagnon de chasse et pas des moindres qui vient s’ajouter
et compléter le tableau du chasseur des hauts plateaux et qui faisait son
bonheur c’est le faucon «Es Sakr».
Son adoption et son entrainement sont aujourd’hui délaissés voire
abandonnés par les éleveurs et les chasseurs des hauts plateaux algériens
; alors qu’ils étaient largement pratiqués au 19ème siècle.
Les seuls témoignages qui restent ce sont des scènes de chasse au
faucon que l’on voit sur les fresques des peintres dits « orientalistes » Ã
l’instar de G.Washington, H.E.Rousseau et autre E.Fromentin.
Aujourd’hui, le Maroc reste le seul pays du Maghreb où la pratique
de la fauconnerie est encore préservée. Animal altier et noble le faucon
bondit de sur le bras de son maître pique sur sa proie qu’il achève avec
le doigt interne de sa main et attend le chasseur. Le faucon, animal noble
comme le cheval n’a pas de pattes ni de serres mais des mains munies de
doigts et d’ongles.
Le barbe et les jeux
équestres
Si le cheval est intimement lié à l’histoire de l’Algérie depuis les
temps les plus anciens, il est aujourd’hui comme il a été par le passé un
partenaire de loisirs et de jeux que les populations des hauts plateaux ont
longtemps pratiqués. Le barbe a inspiré de nombreux jeux équestres traditionnels malheureusement oubliés ou délaissés et dont les plus anciens
témoignages se voient sur des mosaïques de l’époque antique.
De ces distractions auxquelles s’adonnaient encore les tribus il y a Ã
peine quelques années voire juste un peu plus, il ne reste malheureusement que très peu qui sont encore pratiquées.
La preuve de leur existence à des époques pas très lointaines se perçoit à la suite des simples questions posées aux cavaliers et propriétaires
de chevaux de fantasia. Les langues se délient et les gens rentrent dans
une euphorie pleine de joie et de fierté pour raconter les exploits de leurs
ainés dans des joutes qui tenaient de la noblesse des tribus auxquelles ils
appartiennent.
Nous apprenons par exemple que dans les régions de Khenchela et
de Aïn Mlila se jouait le Gaous dit aussi le Taoud. Un jeu de voltige et
d’adresse semblable au Polo. Ce sont deux équipes de dix fourssanes
chacune qui s’affrontent en se disputant une Kora, une balle faite de
souches et d’écorces qu’on met au feu pour les assouplir et qu’elles
épousent une forme arrondie.
El fourssanes sont munis de bâtons dont l’extrémité plate permet de
maintenir la balle à soi et de parcourir le plus de longueurs possible. Des
passes se font entre partenaires jusqu’à la faire entrer entre deux tiges
placées dans le camp adverse. L’équipe méritante n’est pas celle qui
inscrit le plus de « buts » mais celle qui a l’adresse à garder la balle le
plus longtemps en restant dans le camp de l’autre équipe. Cela demande
de galoper en parfaite symbiose avec sa monture sans perdre des yeux le
but du jeu, attraper et garder la Kora au sol sans que le bâton ne se mêle
dans les sabots du cheval, bâton remplacé par une branche de palmier
dans les régions du Sud.
Le Barbe a montré sa grande aptitude à ces jeux d’acrobaties qui
exigentdu cheval comme de son cavalier une parfaite harmonie. On dit
que lors des matchs certains cavaliers parlent à leurs chevaux qui leur
répondent.
L’autre jeu d’adresse et de précision pratiqué à Batna, à Sétif ou Ã
Khenchela consiste à ramasser au galop un foulard ou un chèche étalé
sur le sol sans ralentir son allure. Cela demande de se pencher à droite
ou à gauche du flanc de sa monture sans lâcher la bride et de se relever
triomphalement pour exhiber son trophée. Selon les régions le Fares récupère le foulard à la main ou à la pointe de son sabre. Comme le foulard
peut être simplement étendu sur le sol ou plié en plusieurs couchent ;
histoire de mettre à l’épreuve la dextérité du cavalier. A Djelfa ce sont
deux cavaliers qui partent de front pour prendre et exhiber de façon synchrone un foulard étendu sur leur parcours. A Bou Saada c’est un chècheposé sur le sol que le cavalier récupère au galop à la pointe de son
sabre pour le tenir bras tendu alors qu’un autre cavalier galopant derrière
tire sur cette cible mouvante. L’exploit est de voir le chèche se cribler
sans que le cavalier qui le tient ne s’ébranle. Ils finissent leur course
ensemble en brandissant triomphalement fusil et sabre portant le foulard. A Msila c’est un véritable rite initiatique et d’intronisation des
jeunes cavaliers dans le cercle des Fourssanes aguerris qui est mis en
place. On positionne sur le sol un récipient plein de miel, de beurre, de
dattes ou de fruits selon la saison et la disponibilité du moment. Le novice doit le prendre au galop et finir le parcours avec sans le renverser ou
perdre une partie de son contenu. On voit qu’il n’y a pas de limite Ã
l’imaginaire populaire pour mettre à l’épreuve la bravoure, l’habileté et
l’adresse des fourssanes. Malheureusement ces sports équestres de voltiges sont en passe de rentrer dans l’oubli. Ils sont délaissés en faveur
d’une certaine perception de modernité dans laquelle verse la jeune génération. Ce patrimoine immatériel finira par disparaître si rien n’est fait
pour le préserver et lui donner la place qui lui revient au sein de la
culture populaire. Les seuls pratiques encore vivaces sont les joutes de
la fantasia dans les hauts plateaux qui maintiennent encore à certaines
traditions ou bien l’équitation en saut d’obstacle pratiquée dans les clubs
hippiques. Néanmoins et nonobstant l’adage populaire qui dit : «On ne
court pas derrière un cheval qui se sauve et que les temps changent…»
pour parler de la liberté que prennent les enfants dans les choix de leur
vie, l’espoir existe. Une chose est certaine, quand les traditions survivent dans la mémoire d’un peuple, elles ne seront jamais perdues. Il
suffit de vouloir ouvrir la malle aux souvenirs pour que l’âme des ancêtres se réactive, que le flambeau se rallume et qu’il passe entre les
mains des jeunes générations. Aujourd’hui ce sont uniquement les cavaliers d’El Harras El Djoumhouri, la Garde Républicaine, qui s’adonnent
encore à quelques-unes de ces joutes sportives qu’ils pratiquent d’ailleurs avec brio dont le ramassage au galop. Au lieu d’utiliser le foulard
c’est l’Emblème national planté sur un piquet qu’ils ramassent et qu’ils
brandissent fièrement en trophée. L’institutionnalisation de ces pratiques
devrait permettre ou du moins faciliter en partie la reprise de ces jeux
par la création de sections sportives dédiées à l’équitation et aux jeux
traditionnels auprès des ligues et associations à travers le pays.
QUALITES ET PERFORMANCES
DU CHEVAL BARBE
Se soigner grâce aux chevaux :
L’équithérapie
Le cheval barbe possède un mental exceptionnel. Il est calme, lymphatique et doté d’une intelligence rare qui transparait à travers un regard très expressif. Le barbe est un animal très sensible à son entourage
envers lequel il réagit sans détours ; d’où son adaptation particulière Ã
l’équithérapie. Pour toutes ses qualités il s’est avéré très bénéfique dans
l’amélioration psychique et mentale de personnes souffrant de maladies
comportementales telles que l’autisme, ainsi que toutes les autres formes
de pathologies du mal-être. Au contact du cheval en compagnie du thérapeute qui, par des techniques et des manipulations précises faites d’approches du cheval par des caresses, de respiration contrôlée et soutenues
par une mise en confiance de l’enfant autiste par exemple, arrive à lui
faire ressentir un certain soulagement de bien-être qui le pousse à reconstruire le lien qu’il a perdu avec le monde extérieur. On parle de
pouvoir soigner l’esprit par le cheval. L’équithérapie est une technique
qui tout en étant complémentaire à tous les autres traitements médicaux
et psychologiques arrive à prendre en charge le malade avec son approche exercée en plein air en compagnie de chevaux de façon beaucoup
moins angoissante et moins stressante que l’intérieur d’un hôpital ou
d’un cabinet médical.
Le philosophe grec Xénophon qui a vécu entouré de chevaux a écrit
au 5ème siècle avant J.C. « Le cheval est un bon maître, non seulement
pour le corps mais aussi pour l’esprit et le cœur ».
Le cheval barbe partenaire
de tous les loisirs
Toutes les espèces animales ou végétales sur terre ont dû développer
un sens ou une fonction pour surmonter et faire face aux contraintes que
leur oppose l’environnement dans lequel elles évoluent. Seules celles
qui ont réussi dans leur choix ont pu survivre et traverser les moult péripéties que la Nature leur opposait. Les équidés ont choisi de courir.
C’est par et grâce à la course que le cheval a pu traverser les millénaires
de son existence puisque la paléontologie nous apprend que ses ancêtres
sont sur terre depuis six cents mille siècles. Le cheval a choisi d’être un
coursier endurant. La relation du cheval avec l’homme a toujours été
basée sur ces deux performances celles de courir vite et plus longtemps.
De nos jours l’homme organise des courses pour accompagner le cheval
à améliorer ses performances. Les meilleurs étalons pour saillir les juments sont choisis selon ces critères pour la production de poulains qui
courront encore plus rapides et seront encore plus endurants. L’histoire,
tant connue d’un cheval barbe passé dans la postérité est là pour en témoigner. C’est celle d’un cheval barbe d’exception Goldophin Barb, ou
El Sham qui serait son nom d’origine. Ce barbe, un étalon à robe bai né
au milieu du 18ème siècle ainsi que deux autres chevaux le Darley Arabian et le Byerly Turc deux pur-sangs arabes, le premier bai et l’autre
noir, sont considérés comme les étalons fondateurs de la lignée du pursang anglais. Leur croisement avec des juments anglaises a donné des
produits rapides endurants et puissants qui font la fierté de la Royale Mares.
Les jeux, les paris mutuels et autres mises d’argent qui se font autour
des courses restent périphériques par rapport au but visé par une course
de chevaux dans une arène ou piste d’hippodrome. L’autre activité
équine pratiquée en ces temps modernes est l’équitation à laquelle
s’ajoute le saut d’obstacles. Ce sont deux sports équestres qui valorisent
beaucoup le cheval aux yeux de la société. Sports de loisir exigeant une
allure parfaite du cheval et une prestance du cavalier nécessite de la part
de ce dernier une maîtrise sans failles de sa monture.
Cette maîtrise impose l’instauration d’une relation de grande
confiance entre les deux partenaires. Pour ce faire le dressage doit se
faire en présence du cavalier qui doit y participer suivant des règles de
discipline strictes et une méthodologie toujours adaptée à la nature du
cheval dans le but de construire une parfaite symbiose entre lui et son
cheval.
Le tourisme
et l’artisanat
équestres
Pour le secteur du tourisme, le barbe
peut constituer une nouvelle filière exceptionnelle pour le développement des
activités économiques. Au-delà du caractère purement sportif auquel on peut
s’adonner avec un cheval, l’endurance Ã
parcourir de longues distances à petite
allure le rend l’animal de monte le plus
indiqué pour faire de la randonnée. A ce
titre le barbe, par ses caractéristiques de
robustesse et d’endurance, est le cheval
qui convient au mieux à ce type d’activité ; le tourisme équestre. C’est par le cheval
monté ou attelé qu’on peut s’adonner à ce loisir de pleine nature et
faire découvrir à des personnes de tout âge de très belles régions ainsi
que de multiples autre facettes de la société algérienne. Par le tourisme
équestre on découvre une région à son rythme en passant par de chemins et des pistes que seul un cheval peut emprunter. Comme on peut
s’arrêter ou faire un thé selon le besoin sans contrainte aucune. Par le
tourisme sur le dos du plus noble des animaux, symbole d’élégance et
de liberté on peut faire découvrir par le choix des circuits lieux et monuments archéologiques témoins de l’histoire des régions. En faisant
des escales chez les familles ou dans des gîtes ruraux on peut faire
découvrir aux visiteurs les traditions profondes de la société et tout un
ensemble de valeurs culturelles du patrimoine immatériel des populations qui habitent les régions traversées.
C’est autour d’un repas que l’on découvre les variétés culinaires et
gastronomiques des familles et autour d’un thé en discutant que l’on
découvre l’histoire des familles ou de la tribu ainsi que leurs us, coutumes et légendes qui ponctuent leur quotidien. Sans parler des sonorités musicales locales qui peuvent égayer les soirées des convives. Le
développement de cette forme de tourisme durable et solidaire en totale adéquation avec l’environnement permet de façon significative Ã
contribuer par des apports financiers complémentaires non négligeables à l’épanouissement de toutes les personnes impliquées dans
l’activité. C’est aussi une forme saine de découverte des artisanats
locaux et leur créer des opportunités de mise sur le marché de leurs
produits, ce qui est loin d’être négligeable pour leur économie. L’exploitation raisonnée du cheval barbe dans le tourisme ainsi que le développement de l’artisanat équestre peuvent constituer une plus-value
pérenne pour le développement du tourisme en Algérie. C’est également une opportunité ludique pour faire aimer le cheval et découvrir
son lien ancestral avec l’homme car monter un cheval donne un goût
de liberté et d’apaisement. D’ailleurs l’image subliminale de ce bienêtre se retrouve pleinement dans le célèbre dicton arabe qui dit « Le
Paradis de la terre se trouve entre les seins d’une femme, sur le dos
d’un cheval, dans les pages d’un livre ». Comme pour honorer le cheval qui a tant fait pour l’homme à travers les siècles et les millénaires
se sont créés des artisanats d’habillement et de parures qui ornementent
le cheval et son cavalier ; notamment lors des parades de fantasias.
Ce sont les métiers du tissage de la laine et du poil fin «Loubar» de
jeune dromadaire pour la confection du burnous, de cordonnerie pour
les bottines, de la sellerie, de la broderie de fil d’or et d’argent, de la
ferronnerie pour les étriers et les mors, de la maréchalerie pour les
différents fers pour chausser les chevaux, d’armuriers pour les fusils et
de sertissage de pierres semi précieuses dans les crosses et canons de
fusils ou poignée de sabres.
Ces métiers et ces savoir-faire équestres sont un art et un artisanat
à transmettre aux futures générations. Ces métiers sont pratiqués avec
le plus grand soin et de maîtrise du savoir-faire pour vêtir et embellir
de la manière la plus esthétique la plus majestueuse des créatures sur
terre. Il n’est pas dit que : « Dieu vient en aide à ceux qui s’occupent
des chevaux »?
LE BARBE DANS LA POESIE
Quelques éloquences déclamées à la gloire du Barbe
Le poète Aâmrou-el Kaïs, qui vivait peu de temps avant la
venue du prophète (QSSSL), s’adresse à César Empereur de
Constantinople, dans une longue pièce de vers vantant la
supériorité des chevaux berbères, dont voici une traduction.
… Et je t’en réponds, si je viens à être rétabli roi, nous
ferons une course où tu verras
Le cavalier se pencher sur la selle pour augmenter la vitesse
de son cheval;
Une course à travers un espace foulé de tous côtés, (…)
Nous serons, te dis-je, portés sur un cheval habitué aux
courses nocturnes,
Un cheval de race berbère; aux flancs sveltes comme un
loup de Gada ;
Un cheval qui presse sa course rapide, dont on voit les flancs
ruisseler de sueur.
Lorsque, lâchant la bride, on l’excite encore en le frappant
avec les rênes de chaque côté,
Il précipite sa course rapide, portant sa tête sur ses flancs
et rongeant son mors ».
Et lorsque je dis: Reposons-nous, — le cavalier s’arrête,
comme par enchantement, et se met à chanter, restant en
selle, sur ce cheval vigoureux, dont les muscles des cuisses sont
allongés et les tendons secs et bien séparés. »
Aâmrou-el Kaïs
L’Emir Abdelkader homme d’état magnanime, et poète
mystique, cavalier et hippologue hors pair qui prenait soin de
choisir toujours sa monture parmi les chevaux barbes et les
arabe-barbes a dit un jour : «Et nos chevaux … ? C’est la
monture des princes. Quand l’aurore se montre, ils font pâlir
la lune d’effroi. J’ai préparé pour les combats un noble coursier
aux formes parfaites, qu’aucun autre n’égale en vitesse ».
Emir Abdelkader
Aimez les chevaux, soignez-les,
Ne ménagez point vos peines,
Par eux l’honneur et par eux la beauté.
Si les chevaux sont abandonnés des hommes,
Je les fais entrer dans ma famille,
Je partage avec eux le pain de mes enfants,
Et se couvrent de leurs couvertures.
Emir Abdelkader
Quand fougueux, le coursier est apparu,
D’entre ses jambes a jailli le feu,
Quant au bout du mechouar il a surgit,
Grande était son allure et sa prestance.La couleur de sa robe se confond avec sa parure en soie
Tel un jardin de fleurs
Nul autre à la course ne peut le battre.Car il se rit des pièges et des ornières.
Ferhi Saïd – Aïn M’lila
Ô cavaliers sur le dos de vos coursiers,
Vous m’avez à nouveau laissé rêveur.
Vous m’avez rappelé un temps lointain,
Un passé chargé d’histoire et de grandeur,
L’ombre de votre existence m’est déjà un enseignement.
Nous pourrissons notre patrimoine à vouloir le moderniser,
Tandis que vous le gardez bien vivant
Et vous faites un devoir de le transmettre à nos
descendants.
Abdelhafid Abdelkader – Bous Saâda
Pr. Dr. Ferhat Nadjib
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