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Une ville touristique
qui manque d'hôtels et d'équipements de loisirs
Située à quelques kilomètres de la frontière tunisienne,
Tébessa, l’antique Théveste, est une ville qui cache mille et un secrets. Cette
ville, qui offre une nature vaste et variée, tantôt des plaines vertes, tantôt
des terres arides, attire chaque personne qui la traverse pour garder à jamais
le souvenir indélébile de ses beaux paysages et l’hospitalité de ses habitants.
Les vestiges les plus célèbres dans cette wilaya sont le
temple de Minerve, construit au 3ème siècle et classé en tant que musée depuis
1920, la basilique romaine, l’arc de Caracalla, la muraille byzantine, Tébessa
El Khalia, l’amphithéâtre de Tébessa, le village du Youks et la basilique de
Sainte-Crispine. Visiter Tébessa sans se rendre à la basilique Sainte-Crispine,
qui est une ville dans une autre, c’est comme si qu’on visitait Paris sans se
rendre à la Tour Effel.
« C’est la plus grande basilique d’Afrique du Nord. Ce
monument basilical et ‘‘dédié’’ à Sainte-Crispine, tué devant ses deux
enfants», dit-on.
A l’entrée de cet immense musée à ciel ouvert, une porte
majestueuse s’ouvre pour accueillir les visiteurs. Une fois à l’intérieur, le
visiteur se retrouve en face d’une grande cour, qui pouvait servir de
promenoir. Un peu plus loin, il peut apercevoir l’entrée d’une catacombe,
«consacrée à la pratique du christianisme clandestin, vers 385». Toute la
basilique est entourée de colonnes, dont deux doubles très hautes et posés sur
des socles, en marbre.
On raconte que durant la Seconde Guerre mondiale, la
basilique servait de campement aux militaires. En effet, sur nombre de colonnes
ou murs du musée, on peut lire les noms de plusieurs soldats.
A côté de la basilique, s’ouvre un espace, suivie d’un
escalier par lequel on accède à plusieurs petits espaces, qui ont dû servir
d’habitations aux moines et religieux. «C’est un hôtel de 19 chambres»,
précise-t-on. A proximité, de nombreux vestiges et tombes païennes et
chrétiennes.
Selon les professionnels, des milliers d'emplois peuvent
être créés sur le long terme dans la wilaya de Tébessa dans le sillage de la
diversification de l'offre touristique et ce dans le cadre du schéma directeur
d'aménagement touristique (SDAT).
Cette diversification sera également "génératrice de
développement économique pour la wilaya" dans le cadre de ce schéma
élaboré pour la période allant jusqu'à 2030 par le Centre d'études et de
réalisations en Urbanisme de Constantine (URBACO).
Un changement des mentalités des différents acteurs,
investisseurs et opérateurs du secteur touristique, est nécessaire pour
atteindre cet objectif, selon certains experts du domaine.
Les responsables locaux insistent pour leur part sur un
"partenariat actif" entre les secteurs public et privé pour engager
le développement de ce secteur dans une wilaya qui ne manque pas d'atouts.
Il faut reconnaitre cependant que la wilaya de Tébessa
"profite très peu du transit sur son territoire de près de 400.000
touristes par an, en provenance, notamment, de Tunisie, faute d'hôtels,
d'équipements de loisirs et de structures de détente et de repos ainsi que de
moyens de transport.
Synthèse Fatiha Aïd. |
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